Un clip vidéo tourné au sommet de la Tour
Le groupe Rouge de Perpignan est venu réaliser son clip vidéo au sommet de la Tour. Avec des prises de vues au sol et aériennes, le résu(...)
Lire la suiteVoici le départ du tour des cabanes, le long duquel vous pourrez apprécier le bâti vernaculaire en pierre sèche. Cette architecture particulièrement présente dans le pourtour méditerranéen est née de la nécessité de rendre cultivables les terres très difficiles.
En France, la population rurale atteint son apogée vers le milieu du XIX° siècle et en 1872, Prats-de-Sournia compte 300 âmes.
Pour gagner des terres exploitables sur la garrigue, il faut épierrer des champs.
La pierre locale est un schiste qui affleure en grandes dalles plates particulièrement appropriées à la construction en pierre sèche. Cette technique de maçonnerie consiste à assembler, sans aucun mortier à liant, des moellons, des plaquettes, des blocs, des dalles, bruts ou ébauchés, pour monter un mur, un voûtement.
En grande partie utilisées pour la construction de murets de délimitation, de terrasses, ces pierres servent aussi à la construction de cabanes.
Le paysan construit son abri, aménage les chemins, cultive ses terres et entretient les espaces naturels. Sa méthode repose sur l'expérience et l'adaptation au lieu, aux matériaux et au climat. Le principe de tout faire par ses propres moyens est une des bases de l'activité paysanne.
Ce paysage agreste a inspiré l'écrivain roussillonnais Ludovic Massé lors d'un de ses séjours à Prats-de-Sournia, durant les années 1930.
« Le vent me fauche aux genoux. Il souffle toujours. Aujourd'hui, c'est le vent du nord-ouest, le Cers. Il fait miroiter ciel et terre. Trois milans planent au-dessus de la Pelade, la montagne chauve. Ils luttent contre le vent. Ils font penser à la truite dans le courant. Ils ne cherchent sûrement pas de proie; ils sont trop haut dans le ciel, trop mobiles. Ils s'enivrent, ailes raidies. Soudain, l'un d'entre eux se détache du trio, pointe contre le vent, monte à la verticale, puis s'abandonne, retourné, roulé, emporté vers les fonds du côté de Pezilla, comme une feuille morte. »
Visages de mon pays - 1937