Le Lavoir

Le Lavoir du village

Construit en 1902 à la place d’une vieille maison de la famille Raspaud, il marque un pas dans la modernité : avant cela, les pratséennes lavaient le linge deux fois l’an dans le petit bassin du Rec de la Farde, éloigné du village, exposé au mauvais temps et alimenté par le ruisseau de la Coume, bien souvent à sec pendant l’été. Le lavoir avec son bassin aménagé et l’eau courante permet désormais une lessive hebdomadaire. En effet, le dimanche, dans les villages, on se change, et le lundi matin, de concert, les femmes viennent laver leur linge de couleur au lavoir et rincer le linge de maison qui a bénéficié d’une lessive à la cendre.

La lessive à la cendre

Elle dure généralement trois jours. Le premier, le linge est immergé dans d’énormes baquets de bois appelés ruscada, percés d’une bonde en partie basse, pour un premier décrassage. Le lendemain, le linge est lessivé dans ces mêmes baquets, tapissés de vieux torchons. Déposé bien plié, en couches successives, avec le vieux linge rabattu sur lui, il reçoit l’eau bouillante mélangée à de la cendre afin que le carbonate de potasse fasse son œuvre d’agent nettoyant. Enfin, le dernier jour, il est rincé et essoré au lavoir. Les femmes le jettent dans l’eau, le tordent en le pliant plusieurs fois, et le battent sur la pierre. Une solide barre horizontale permet de stocker le linge essoré avant le retour pénible en hotte, brouette ou carriole vers les lieux de séchage appelés ières.

Lieu où les femmes, liées par le difficile nettoyage du linge se réunissent, la compagnie rendant la tâche plus supportable, elles discutent, plaisantent, chantent et rient, quand certains messieurs, Octave en particulier, jettent de petits cailloux par l’ouverture.

La Fée électricité

Le Lavoir

En 1927, en face du lavoir, est installé le transformateur qui marque l’arrivée de l’électricité à Prats. L’éclairage des rues et des bâtiments publics, puis le raccordement des particuliers achèvent de faire entrer le village dans l’ère moderne.